L’eglise

Au cœur du village, l’édifice est composé d’un bâtiment rectangulaire construit, en maçonnerie, et en pierre du pays, particulièrement du Croc-Marbot. Il semble remonter aux XIII et XIV siècles, couvert en tuiles à l’origine, (puis en ardoise) il est terminé par deux pignons flanqués de contrefort en pierre de taille. Chacun de ses pignons est percé d’une fenêtre à baie.

Presque à l’autre extrémité du même pan, est adossé le clocher, qui se compose d’une tour quadrangulaire, partie en maçonnerie, partie en pierre de taille et d’un toit pyramidal, restaurée en 2001 suite à la tempête de 1999, d’une hauteur de 25 mètres, est surmontée d’une croix, d’un coq, de points cardinaux et renferme une cloche qui fut bénite en 1659. Sa marraine est la « très noble et vénérable dame Catherine d’Illiers, abbesse de l’Abbaye royale de Saint-Avit ».

L’eglise dispose aussi d’une très belle porte presque à l’extrémité Ouest. Elle est en gothique fleuri avec des sculptures très bien fouillées dans la pierre tendre des bords du Loir.

Extrait de l’ouvrage réaliser par Louis-Désiré Coudraye paru en 1873 :

Les portions les plus anciennes paraissent remonter aux XIII’ et XIV’ siècles ; celles restaurées, telles que le pignon du choeur, la jolie porte d’entrée et deux des arceaux encastrés dans le pan nord, appartiennent à diverses époques postérieures. Mais ce n’est que depuis un demi-siècle que la petite nef latérale est tombée en ruines et que les cinq arceaux séparatifs de la grande nef et du choeur ont été noyés dans la maçonnerie. Au délabrement de sa petite église, on comprend que depuis longues années la paroisse de Jallans n’a plus de desservant spécial. Son presbytère où il se trouvait, m’a-t-on affirmé, de vieilles tapisseries assez remarquables, s’est ressenti de cet état de choses.

Après un long abandon, il a été définitivement aliéné et converti en habitation particulière. Avant la Révolution, époque à partir de laquelle Jallans n’a plus été desservi que par les vicaires de la paroisse de Saint-Valérien de Châteaudun, ses curés connus étaient : MM. Mauldet vers 1671, Malassené de 1696 à 1717, Boucher de 1737 à 1744, Cosnier de 1745 à 1789, Lerebours en 1789, Lenormant de 1789 à 1791 et Alezy de 1791 à 1793.

L’acte de décès de l’un deux, M. Cosnier, qui fut inhumé dans le cimetière de Jallans, est ainsi conçu « L’an 1789, le 29 novembre, est décédé au presbytère de cette paroisse, mes-sire Jean-Nicolas Cosnier, curé de cette paroisse, après l’avoir desservie avec édification pendant 45 ans, âgé environ de 77 ans. »

Malgré tout, l’église de Jallans a su garder quelques-uns de ses secrets comme par exemple la pierre taillée à la date de 1676 sur le mur de façade et qui ne correspond à aucun fait connu.

Schéma de la cloche et gravure de l’église

L’église Ste Marie-Madeleine se fait une beauté

Erigée à partir du XIIPme siècle, les années et les événe-ments ont souvent détérioré l’église Ste Marie Madeleine de Jallans.

Les plus gros dommages répertoriés sont dus au bombardement du 12 Mai 1944. Les services de reconstruction et la municipalité avaient alors assumé de gros ‘et coûteux travaux. La toiture avait été entièrement refaite ainsi que le dallage. Les murs étaient consolidés et crépis à l’intérieur, le vitrail (verre cathédrale) reposé et l’autel réinstallé.

C’est donc huit années plus tard, le dimanche 28 Septembre 1952, sous la présidence de Monseigneur Lejards, qu’elle fut rendue au culte.

Dès le début, de la cérémonie, à 10 heures, la quasi unanimité de la population était rassemblée devant le nouveau portail de l’église. Monsieur Morisset, maire présentait les clefs au clergé, la messe était célébrée par M. le curé de Saint Valérien, M. l’abbé Chassang accompagné de Monseigneur Lejards. La chorale de Saint Valérien exécutait les chants.

Autour des personnes sus-nommées, on remarquait la pré-sence de M. Levacher, député, M. Alliot, conseiller général, M. Hue, délégué départemental à la construction et M. Franchet son adjoint, M. Esnault, architecte des monuments historiques, les maires et conseillers municipaux de plusieurs communes des environs, Mlle Jousset, directrice d’école.

En 1958, l’ancien cimetière jouxtant les portes de l’église fut retiré. Grâce à l’aménagement de ce nouvel espace de verdure, notre église fut agréablement mise en valeur.

Plus tard, en 1991, l’église a fait peau neuve grâce à un ravalement extérieur des murs. Les pierres furent mises à nues et demeurent visibles avec un nouveau jointement. Cette apparence plus authentique, ainsi qu’un aménagement plus discret des bâtiments annexes contribua à embellir notre patrimoine.

La tempête de décembre 1999 a largement endommagé le clocher. Depuis quelques mois, les travaux de réparation ont été confié à l’entreprise Girard de Lanneray.

La bénédiction du nouveau coq a eu lieu le Jeudi 20 Décembre 2001, par l’Abbé Isambert. Grâce aux efforts de chacun, cet édifice pourra continuer à traverser les siècles et ainsi être transmis aux générations futures.